VISITES GUIDEES ET FILMS 3D
Huayra China, les fours à vent
Un premier point lexical s’impose. Huayrachina est un terme composé quechua qui associe Huayra « vent » et china « élément féminin » pour définir un four. Les traces de la production de l’argent dans la zone andine sont relativement anciennes. Avec l’arrivée des Espagnols et avant l’introduction du procédé d’amalgamation, La huayrachina va être le principal moyen pour produire l’argent à Potosi (Bolivie).
Techniquement, et comme son nom l’indique, la huyarachina est un four à ventilation naturelle. Les illustrations qu’en donnent les colons espagnols sont assez semblables d’un auteur à l’autre. Le four est en fait une colonne de réduction qui dispose à sa base de deux bouches et, sur son fût, d’une série d’ouvertures. Les dimensions de l’ensemble sont assez réduites. En revanche, la question de son fonctionnement reste entière.
Nous avons édifié à partir de nos données de prospection en Bolivie, plusieurs huyarachina. Si nous avons bien saisi le mode d’élaboration, nous sommes dans l’impossibilité de les faire fonctionner correctement. Ces fours ont été élaborés pour être opérationnels à des altitudes comprises entre 3000 et 5000 m. Leur restitution sur la plateforme expérimentale à 105 m d’altitude induit inévitablement une trop grande présence d’air (+ 20 %) et un manque criant de ven. Fonctionnant en ventilation naturelle, les huyarachina étaient placées sur les crêtes des collines où les vitesses maximales du vent sont atteintes (vers 70 km/h, équivalent force 8). Aucune soufflerie ne peut remplacer ce vent naturel.
C’est pourquoi, pour la première fois, nous avons choisi de relocaliser ces expériences dans leur habitus naturel. (http://www.cnrs.fr/inshs/recherche/prix-clio2013.htm)
Responsables
F. Téreygeol
P. Cruz
RETOUR A LA CARTE INTERACTIVE
ARCHEOLOGIE
LES MINES D'ARGENT DES ROIS FRANCS
Rue Pré du Gué - BP 50029
79500 MELLE
Tél. 05 49 29 19 54
email : info@mines-argent.com
NOUS SITUER
A 25 minutes de Niort
direction Limoges