la fausse monnaie médiévale

            Largement répandue, la fausse monnaie n’avait fait l’objet jusqu’à présent d’une approche expérimentale. La fouille d’un atelier de faux monnayeurs dans l’Aude comme la découverte d’un trésor de fausses monnaies ont fourni le matériel sur lequel s’est développé le programme expérimental. Il a porté sur la technique de découpe et les choix pour produire une surface argentée.

            - techniques de découpe

            N’utilisant pas l’emporte-pièce, deux choix sont possibles  : la coupe arrondie et le rognage. Elles témoignent d’une gestion rigoureuse des matières premières et sont révélatrices des qualifications de l’artisan faux monnayeur.

            - L’argenture

            L’aspect argenté peut être obtenu soit par blanchiment d’un alliage Cu-Ag soit par le dépôt d’une fine pellicule d’argent. Le blanchiment regarde également la chaîne de production officielle et a testé dans ce cadre. Le dépôt d’une pellicule d’argent se fait par le biais d’un amalgame. les différentes expérimentations réalisées ont permis de rendre compte de la difficulté globale de mise en oeuvre d’un procédé d’argenture à l’amalgame. Elles ont répondu à certaines questions et ont notamment montré l’impossibilité qu’il y a à appliquer un amalgame de mercure argent sur un objet d’alliage cuivreux dont la surface n’aura pas été préalablement préparée.

Responsable

A. Arles

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ARCHEOLOGIE