Les fours mobiles de coupellation

            Depuis plusieurs années, nous avons développé une étude sur la coupellation à grande échelle telle qu’on peut la percevoir dans les traités techniques du XVIe s. Au-delà de la compréhension des phénomènes, nous avons acquis une réelle expertise dans ce domaine qui nous autorise aujourd’hui à prolonger cette recherche à des phases méconnues de la chaîne opératoire de production de l’argent.

            Alors que notre approche reposait sur des données d’archives, le développement des fouilles, notamment à Castel-Minier, apporte un nouveau matériel lié à la coupellation qui n’est ni de l’essai, ni de la production à grande échelle. Les études qui se sont engagées montrent des casses de coupellation qu’il faut bien rattacher à la phase de raffinage avec une structure de chauffe qu’il faut définir.

            Bien que le procédé ne soit pas décrit dans les textes médiévaux ou de la Renaissance, nous savons que la coupellation au sol était une réalité sur des sites plus anciens. Elle nécessite un matériel très simple  : une coupole amovible, un soufflet mobile et un espace au sol où placer la cendrée que la coupole viendra recouvrir. La souplesse d’utilisation est évidente. En revanche, il n’était pas acquis que sous nos latitudes, l’humidité des sols ne soit pas un obstacle infranchissable. L’expérience a montré qu’il n’en était rien. Et les coupellations ont pu s’enchainer sans difficulté.

            Les vestiges de cette activité expérimentale font l’objet d’une surveillance pour apprécier leur évolution et définir s’il est possible d’en identifier sur les sites archéologiques.

Responsables

F. Téreygeol

J. Gauthier

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ARCHEOLOGIE