L'épuration des loupes de fer

            Les méthodologies d’étude des produits sidérurgiques développées ces dernières années au sein du laboratoire Métallurgies et Cultures ont notamment permis de comparer la signature chimique d’un système de production du métal avec celle d’un produit fini. Il existe pourtant des signatures différentes au sein d’un même objet dues à des ajouts de produits siliceux en forge.

            Jusqu’à présent, les mécanismes d’introduction de ces nouvelles inclusions n’avaient jamais été documentés en détail. Pour le travail d’une masse brute, les nombreuses porosités et les réseaux d’alvéoles peuvent expliquer que les ajouts viennent polluer à cœur le métal. En revanche, pour la forge d’un métal compact, la théorie communément admise qui était que ces inclusions étaient introduites lors des soudures par le biais d’ajouts piégés entre les deux pièces ne permet pas d’expliquer le mélange entre les ajouts et les inclusions de la réduction.

            Pour le travail d’un métal déjà bien épuré, nous avons ainsi pu mettre en évidence un phénomène de brulure périphérique des pièces chauffées, créant de nouvelles alvéoles à la surface du métal et qui incorporent les ajouts des matériaux antioxydants. Ce phénomène accélère le contact entre les deux types d’inclusions et explique de façon plus pertinente les cas archéologiques et expérimentaux.

Responsables

C. Colliou

S. Bauvais

RETOUR A LA CARTE INTERACTIVE

ARCHEOLOGIE