Comment distinguer une monnaie coulée, martelée ou laminée ?

            Pour des raisons historiques, comme celle relative à l’introduction du laminoir dans les ateliers monétaires, et dans une volonté de détection des fausses monnaies, nous nous sommes appliqués à montrer comment il était possible de distinguer les mises en forme subies par une monnaie à partir d’un corpus expérimentale.

            La monnaie, objet de musée, de collection et de valeur nécessite une approche archéométrique non destructive. Nous avons ainsi croisé archéologie expérimentale et analyse de texture par diffraction des rayons X. Des lames d’alliage de Cu25wt%Ag ont été coulées (70x20x4 mm) puis laminées ou martelées et recuites (30 min. à 700°C) jusqu’à l’obtention d’une épaisseur de 0,5 mm environ.

            Les textures mesurées sur la réflexion (222) de la phase  riche en argent après la dernière mise en forme et recuit sont caractéristiques d’une texture de compression dans le cas du martelage et d’une texture de type «  laiton  » après laminage. Les textures de trois pièces de billon anciennes (Cu25wt%Ag) ont aussi été mesurées, les résultats obtenus sont en très bon accord ceux des échantillons expérimentaux autorisant ainsi la reconnaissance des procédés de mis en forme sans atteinte physique de la monnaie.

Responsables

I. Guillot

F. Téreygeol

RETOUR A LA CARTE INTERACTIVE

ARCHEOLOGIE